Le nord du Gévaudan, encadré par le mont Mouchet, le mont Grand et le mont Chauvet, est une terre de contrastes et de confins. C’est une île où le granite comme les Hommes sont façonnés par les caprices des éléments. Si l’Histoire a retenu les ravages de la bête du même nom qui marque aujourd’hui encore les imaginaires, c’est parce que la région forme un creuset dans lequel s’agrègent les ingrédients qui enrobent les faits de l’aura des légendes. C’est cette énergie brute que les photographies de Dimitri Bérard et les textes de Luc Bergougnoux ont tâché de saisir.
Ce travail est le fruit de cinq années de déambulations entre ombre et lumière. Contemplation autant que voyage intérieur, il témoigne de la nécessaire soumission aux aléas climatiques et à l’isolement qui se révèlent pourtant de puissantes sources d’émotions autant que de liberté. Il propose surtout une rencontre, une connexion intime aux charmes et aux mystères d’un espace encore largement préservé.
Au delà des apparences, des thèses et des déductions savantes, c’est dans ses clairs-obscurs que le Gévaudan livre des parcelles de vérité.